Intervalles de Loire

Trois amis penchés d'un pont sur la Loire et un pari de la cinquantaine qui fuse, Et si on descendait la Loire ? Quelque temps plus tard, le pari s'est matérialisé : un bateau, deux rames, trois hommes à bord… mais pas de chien (la Loire n'est pas la Tamise). Le bateau est une barque de pêche en alu, les rudiments de l'aviron sont appris au fil des kilomètres, et la Loire est descendue d'Andrézieux à Saint-Nazaire.

Le livre que tire Michel Jullien de ces 26 jours de navigation est un kaléidoscope autant qu'un ruminement. On y voit la Loire bien sûr, mais aussi le voyage et les voyageurs, les choses vues, senties, perçues, les rares rencontres ; on y découvre ses associations d'idées et de souvenirs provoquées par de menus détails. C'est un texte contemplatif, un portrait à facettes multiples de non-événements ; on le sait, descendre la Loire ne sert qu'à épuiser un rêve ou relever un pari.